Un cador dans le milieu
On s’éloigne un peu d’Afrique du Sud, mais il est impossible de s’intéresser à la conservation animale en Afrique sans parler d’African Parks.
African Parks est une organisation de conservation à but non lucratif qui assume l’entière responsabilité de la réhabilitation et de la gestion à long terme de parcs nationaux en Afrique. Ils gèrent ces réserves en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales.
En ce moment, ils gèrent 18 parcs nationaux et aires protégées dans 11 pays : Angola, Bénin, République centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo, Malawi, Mozambique, République du Congo, Rwanda, Zambie et Zimbabwe.
L’organisation est fondée en 2000 en réponse au déclin des aires protégées, trop souvent en raison d’une mauvaise gestion et d’un manque de financement.
African Parks met l’accent sur le développement économique et la réduction de la pauvreté des communautés environnantes pour garantir que chaque parc soit écologiquement, socialement et financièrement durable à long terme.
Un modèle pragmatique
African Parks a été le pionnier du modèle de partenariat public-privé (PPP) pour la gestion des aires protégées.
Le principe de ce modèle est de donner l’entière responsabilité et l’exécution de toutes les fonctions de gestion à African Parks. Seulement, le gouvernement reste le propriétaire et ils déterminent ensemble la politique à long terme.
Pour cela il est nécessaire : des accords à long terme (mandats), des solutions de financement (argent), et instaurer une bonne gouvernance et une bonne gestion (direction).
Avec cette base, 5 principes forts sont utilisés :
Source : www.africanparks.org
Comment bien gérer une réserve
Selon African Parks, voici les 8 critères de bonne gestion d’une réserve :
1.La délégation de responsabilité de gestion.
L’organisation a besoin d’un mandat clair pour assumer la responsabilité opérationnelle d’une aire protégée, contrer toutes les menaces et gérer tous les revenus.
2. L’engagement à long terme.
Des contrats de gestion longue durée, en moyenne de 20 ans.
3. La création et la conservation des revenus.
Créer des revenus grâce au tourisme et aux entreprises associées compatibles avec la conservation, pour réduire la dépendance aux donateurs.
4. La réhabilitation écologique.
Correctement gérer les transferts et la réintroduction d’espèces dans un parc.
5. La nomination de la direction.
Avoir une équipe dirigeante expérimentée et performante.
6. Un bon système de gouvernance.
Avoir un conseil d’administration représentant les institutions partenaires et les parties prenantes.
7. Une force de l’ordre.
Assurer la sécurité du parc, des communautés environnantes et de la région dans son ensemble, c’est est une condition indispensable à un développement économique stable et durable.
8. Inclure les communautés locales dans le projet long terme.
Les populations locales doivent valoriser les parcs et en profiter pour survivre.
Le tourisme comme outil
En ce qui concerne plus particulièrement le tourisme, toutes les gammes sont prévues pour accueillir tous les profils de touriste.
Ces lodges luxueux et les camps créent de nouvelles opportunités pour les gens qui habite dans et autour des réserves. La création d’emploi et de formation sont importantes car il faut toute une filière pour assurer l’approvisionnement de biens et de services.
Plus il y a de personnes impliquées dans la fourniture de biens et de services aux installations touristiques du parc, plus l’économie locale est nourrie et les communautés peuvent avoir un réel intérêt dans le succès à long terme du parc.
A regarder !
La réserve faunique de Majete, la célèbre réserve du Malawi, a été le premier parc à relever de la gestion de l’African Parks. La collaboration a été signée avec le gouvernement en 2003 !
National Geographic a réalisé un super documentaire sur ce parc, il ne dure que 15 minutes, à regarder toute suite !!
Allez voir leur site web : Africanparks.org
Allez liker leur super compte Facebook : AfricanParks
