ADFđŸ”„ #4 : Safari fructueux au pays des Zoulous

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24 aoĂ»t 2018 – Parc de Hluhluwe-Umfolozi

Ma premiĂšre journĂ©e de safari est enfin arrivĂ©e ! AprĂšs des adieux rapides Ă  mon petit pied-Ă -terre Ă  Saint Lucia, nous voilĂ  parties avec deux amies rencontrĂ©es sur place dans une petite voiture de location. Direction le parc de Hluhluwe-Umfolozi (oui, c’est imprononçable), une des rĂ©serves les plus anciennes d’Afrique du Sud, abritant les fameux Big 5, et spĂ©cifiquement les sublimes rhinocĂ©ros blancs et noirs.

 

 

ADFđŸ”„ #4 : Safari fructueux au pays des Zoulous

 

 

Nous sommes arrivĂ©es au parc vers 7h45, aprĂšs une petite heure de route Ă  croiser nombre d’enfants en uniforme sur le chemin de l’école. AprĂšs quelques temps Ă  rouler au pas, nous croisons enfin nos premiĂšres bĂȘtes. Un phacochĂšre, des zĂšbres, des impalas
 Toute Ă©quipĂ©e, j’étais comme une folle avec mes jumelles et mon appareil photo.

Je n’avais qu’une envie : sortir de la voiture pour m’approcher plus prĂšs encore. Je prĂ©cise, a posteriori, que c’est totalement interdit de faire ça ! Mais dans mon insouciance, je passais le plus clair de mon temps avec la moitiĂ© du corps Ă  travers une des fenĂȘtres du passager arriĂšre. Mais c’est interdit ! Ne faites pas ça ! Bref, passons.

 

 

Le premier moment fort a Ă©tĂ© la rencontre avec un Ă©norme (mais alors vraiment Ă©norme) rhinocĂ©ros blanc. Qu’est-ce que j’étais Ă©mue, j’avais l’impression d’ĂȘtre en pleine hallucination ! Il se prenait un petit bain de boue, tranquille, avec ses petits piafs qui venaient le bĂ©queter par-ci, par-lĂ , il Ă©tait bien le pĂ©pĂšre quoi.

Je me souviens surtout de ce regard qu’il nous lançait, fixant la voiture intensĂ©ment (et nous flippant comme jamais pour la caution quand mĂȘme), avant de disparaĂźtre comme un prince dans les hautes herbes. Juste incroyable, j’étais dĂ©finitivement comme une enfant ! Quand je pense qu’il n’était que 9h30


 

 

Quelques centaines de mĂštres plus tard, j’aperçois (avec mon Ɠil de lynx) une ombre familiĂšre en haut d’une colline en amont. J’indique Ă  mes copines mon intuition, et nous suivons donc un nouveau sentier qui nous fait tomber sur l’ombre tant recherchĂ©e : une girafe !

Mais elle n’était pas seule. Une girafe, certes, puis deux, puis trois, tout un troupeau ! Il y avait mĂȘme un adorable bĂ©bĂ© qui gambadait, et un zĂšbre solitaire qui avait trouvĂ© refuge dans cette famille au long cou. Ce beau monde traversait la route de toutes parts, nous encerclant indolemment pendant quelques minutes. C’était sĂ»rement l’embuscade la plus agrĂ©able dans laquelle on pouvait tomber.

Un moment magique et fascinant de beauté.

 

 

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Puis, il Ă©tait temps de les quitter car nous partions Ă  la chasse
 Enfin, façon de parler ! On voulait photographier le fameux lion (mon rĂȘve ultime, on va pas se mentir) ! Nous avons arrĂȘtĂ© tellement de voitures sur le chemin pour glaner des indices sur sa prĂ©sence.

C’était juste hilarant, une chasse au trĂ©sor grandeur nature ! On a mĂȘme rencontrĂ© un copain que je m’étais fait Ă  Johannesburg lors d’une soirĂ©e de folie, qui a pu nous donner de prĂ©cieuses informations. On Ă©tait si obstinĂ©es ! Un couple de français surĂ©quipĂ© nous ont finalement sauvĂ© en nous laissant prendre en photo leur carte du parc. Un seul objectif : trouver ce lion endormi sur la route, entre les points 20 et 21.

 

 

Nous restions tout de mĂȘme concentrĂ©es sur les autres bĂȘtes que nous croisions, notamment quand nous avons repĂ©rĂ© un couple de rhinocĂ©ros noirs (qui se font rares aujourd’hui, environ 3500 individus sur tout le continent africain).

Magnifique Ă©videmment, Ă  batifoler sur de la terre sĂšche, avec un panorama spectaculaire de montagnes et de riviĂšres s’entremĂȘlant en fond. Encore un peu de route pour cocher les buffles sur ma liste des Big 5 avant de tomber enfin sur
 le lion !

 

 

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Enfin plus exactement, sur sa paire de testicules endormie, Ă©talĂ© de tout son long, impossible d’apercevoir sa criniĂšre ou sa tĂȘte cachĂ©e dans l’herbe. Nous avons dĂ» attendre quelques instants, le temps qu’il se relĂšve doucement et nous scrute de son regard royal. Il Ă©tait sublime, puissant, comme j’aurai pu en rĂȘver. J’ai Ă©tĂ© prise d’émotions trĂšs fortes face Ă  cet animal que j’attendais de rencontrer depuis si longtemps.

Les larmes aux yeux, je ressentais un sentiment d’accomplissement je pense, rĂ©alisant ainsi ce rĂȘve de gosse que je chĂ©rissais tant. On a toujours associĂ© ma chevelure Ă  une criniĂšre de lion, je me sentais donc assez proche de l’animal en question.

 

 

Nous sommes donc restĂ©es lĂ , Ă  l’observer pendant un long moment, jusqu’à ce qu’il aille s’allonger dans l’herbe haute pour se cacher de nos regards curieux. Un roi a aussi le droit d’ĂȘtre pudique face Ă  ses sujets ! Un souvenir qui restera gravĂ© dans nos tĂȘtes pour longtemps, c’est certain !

 

 

Et c’est ainsi que la route continue sur sa lancĂ©e, dans l’émerveillement le plus total. Quelques phacochĂšres dans une boue orangĂ©e accompagnĂ©s d’un Ă©norme buffle solitaire, un troupeau de zĂšbres se dĂ©lectant d’herbes fraĂźches, des gnous et des impalas qui chahutent, une petite famille de rhinocĂ©ros blancs avec un bĂ©bĂ© plein d’énergie qui joue Ă  cache-cache avec sa mĂšre
 La faune nous tendait les bras dans cette savane montagneuse.

 

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Si pentue d’ailleurs que la voiture a mĂȘme eu un petit souci de grimpette ! Nous avons dĂ» nous arrĂȘter en plein dĂ©nivelĂ©, sur un sentier ridiculement Ă©troit, car nous n’avions pas pris assez d’élan ! Mais quelle heureuse coĂŻncidence finalement.

Dans ce blocage total, je me retourne quelques instants pour observer la vue imprenable, jusqu’à apercevoir au loin un Ă©lĂ©phant solitaire. Je crie aux filles de reculer, de prendre la pente en sens inverse pour pouvoir croiser la route de l’animal. L’herbe Ă©tait si touffue que je pris la dĂ©cision de grimper Ă  moitiĂ© sur le toit de la voiture pour mieux le repĂ©rer avec une vue d’ensemble (encore une fois, Ă  ne pas faire surtout).

 

 

Nous n’avons pas Ă©tĂ© déçues, une fois encore, quand nous sommes finalement tombĂ©es nez Ă  nez avec cet Ă©lĂ©phant majestueux comme jamais, qui traçait sa route seul, tel un ermite voyageur. Le plaisir fut court malgrĂ© tout, me glissant rapidement du toit au siĂšge passager par la fenĂȘtre de la voiture, dĂ©marrant la voiture en trombe car il avait l’air d’avoir envie de nous charger. C’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai pris ma bonne leçon dans la tronche, bien fait tiens !

 

 

On a repris la pente, avec assez d’élan cette fois, avant de s’arrĂȘter Ă  un point de vue pour se dĂ©gourdir les jambes. On voyait encore l’élĂ©phant au loin, avant qu’il ne disparaisse dans la forĂȘt touffue. AprĂšs quelques photos stylĂ©es, nous voilĂ  reparties Ă  travers les bois pour trouver un lieu tranquille oĂč dĂ©jeuner.

Nous avons croisĂ© plusieurs troupeaux de nyalas sur le chemin, ainsi que des singes adorables qui grimpaient de partout. Il devait ĂȘtre 15h environ quand nous nous sommes arrĂȘtĂ©es au bord de la riviĂšre pour remplir nos panses. C’était un beau point de vue, avec quelques oiseaux et un dĂ©bit d’eau paisible.

Parfait pour une pause bien mĂ©ritĂ©e ! Le safari est une activitĂ© passionnante, formidable, mais qui n’en est pas moins Ă©puisante pour le regard et l’esprit. Ainsi, je me suis accordĂ© une petite sieste bienvenue dans la voiture.

 

 

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La fin de journĂ©e, a Ă©tĂ©, d’ailleurs, plus monotone. Encore quelques cobes Ă  croissant, une girafe solitaire et des vautours perchĂ©s sur un arbre comme ceux du Livre de la Jungle, et nous voilĂ  en route vers la porte du parc pour terminer notre journĂ©e. On a croisĂ© une voiture qui Ă©tait perdue, et c’était celle d’un autre copain tiens, rencontrĂ© Ă  Saint Lucia celui-là ! DeuxiĂšme rencontre hasardeuse de la journĂ©e, s’en Ă©tait presque drĂŽle.

Une fois Ă  la sortie, nous Ă©tions un peu dĂ©pitĂ©es par cette fin de journĂ©e un peu bredouille quand
 surprise ! Un autre Ă©lĂ©phant solitaire nous attendait aprĂšs les portes, de dos, dĂ©gustant tranquillement quelques vĂ©gĂ©taux environnants, au cƓur du crĂ©puscule qui tombait sur le paysage.

 

Il Ă©tait 18h et nous Ă©tions finalement comblĂ©es. Comme si cet Ă©lĂ©phant avait Ă©tĂ© lĂ  pour nous donner encore une dose de courage, car nous avions pas mal de route encore jusqu’à Durban


 

 

Témoignage de Mélanie Gaubens 

Son super compte instagram : @melaniegaubens

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