ADFđŸ”„ #6 Montrer la cuisine française aux Sud Africains

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31 juillet 2018 : dernier soir en Afrique du Sud :

 

Nous sommes depuis 3 mois logés dans une guesthouse à Pretoria. Nous sommes 6 dans la maison, 6 étudiants, dont 4 venus pour un projet dans une université de Pretoria. Dans notre guesthouse, il y a plusieurs logements réunis par une piscine centrale extérieure. Il y a une équipe de 3 gouvernantes et 1 jardinier. En 3 mois, nous avons eu le temps de faire connaissance avec ces 4 personnes. Des gens adorables, serviables et trÚs généreux.

Les 3 gouvernantes viennent du Zimbabwe. Quant au jardinier, il vient du Mozambique. Linda, Manikidzai et Magret, nos gouvernantes sont toujours aux petits soins pour nous.

 

 

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Au fil des 3 mois, elles sont devenues comme nos « mamas africas », c’est comme ça qu’on les appelle. J’adore m’asseoir avec elles sur mon lit et discuter avec elles. Elles rigolent quand je parle des coutumes françaises, surtout quand j’évoque nos repas Ă  la française avec du fromage ! Elles me font gouter le « pap », une bouillie de maĂŻs. Ce plat est l’aliment emblĂ©matique de la cuisine ancestrale sud-africaine, trĂšs consommĂ© dans les townships et dans les campagnes. Le pap peut constituer le repas quotidien.  Elles, elles mangent du pap midi et soir avec de l’eau chaude au citron.

 

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Le matin, Manikidzai vient nous rĂ©veiller et je lui offre tous les matins un verre de jus d’orange pour bien commencer la journĂ©e. Je cuisine tous les jours un plat diffĂ©rent et ça les intrigue beaucoup
 Ca me donne une idĂ©e, que je garde au coin de ma tĂȘte.

Aujourd’hui, nous sommes le 31 juillet, ce soir c’est notre derniĂšre soirĂ©e en Afrique du Sud, aprĂšs 3 mois passĂ©s ici. Au petit matin, je toque Ă  la porte de nos 3 gouvernantes et je les convie Ă  un repas ce soir pour notre derniĂšre soirĂ©e ensemble. Elles me regardent, surprises, sans voix
 Elles m’avouent que c’est la premiĂšre fois que des touristes leurs proposent ! Heureuses, elles acceptent, les larmes aux yeux.

 

 

Du matin au soir je cuisine, bien dĂ©cidĂ©e Ă  leur faire dĂ©couvrir des mets qu’elles ne connaissent pas. Vers 17h, nous allons voir une derniĂšre fois le coucher du soleil. Pendant les 3 mois passĂ©s en Afrique du Sud, c’était notre petit rituel : aller en voiture Ă  5 minutes de notre guesthouse, au « point of view » qui s’appelle Klapperklop et admirer le coucher de soleil et quelques animaux autour. Vous savez le genre de coucher de soleil qu’on voit dans le Roi Lion ! Un air frais, des couleurs vives, la faune qui devient orangĂ©e
 Sublime.

 

 

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Nous retournons à la guesthouse, nous faisons une jolie table pour accueillir comme il se doit nos hÎtes. Il est enfin 19h, nos « mamas africa » arrivent. Nous sommes heureux de les voir, en 3 mois nous ne les avions jamais vu si belles et si souriantes.

Elles ont revĂȘtu leurs plus beaux habits ou leurs tenues traditionnelles africaines. Je commence alors Ă  apporter les plats Ă  table : des mini croque monsieur, des tomates mozza, un cake aux olives, des rillettes de thon, des toasts au fromage, de la piperade provençale, des crĂȘpes sucrĂ©es, des Ɠufs brouillĂ©s, du poulet au curry, un gratin de pĂątes au roquefort
 Elles avaient peur des quantitĂ©s, pensant qu’elles devaient tout manger toutes seules !

 

 

On a bien rigolé  Elles ont tout goutĂ©, Ă©taient surprises de certaines saveurs complĂštement inconnues pour elles. Cette soirĂ©e Ă©tait magique, nous les remercions enfin des 3 mois passĂ©s Ă  leur cĂŽtĂ©, de leur bienveillance. Le dĂ©part fut compliquĂ©, des larmes, mais une promesse de se revoir un jour. Depuis, nous communiquons trĂšs rĂ©guliĂšrement via WhatsApp, nous nous appelons en Facetime et pour elles, comme elles disent, nous restons leurs « children ».

 

 

Temoignage de Auberie Et Guillaume 

N’hĂ©sitez pas Ă  les suivre sur instagram @auberielilou

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