Le Kruger National Park
Impossible de commencer lâexpĂ©dition dâune journĂ©e au Parc Kruger sans avoir un minimum introduit le sujet.
Un parc National unique
Le Parc Kruger est sans conteste lâun des plus grands parc national du monde et dâAfrique. Pour comparer avec le parc de Yellowstone 9 000 kmÂČ ou de la RĂ©serve naturelle nationale de Termit et Tin-Toumma ( the RNNTT ) qui a une superficie de prĂšs de 100 000 kmÂČ, le parc Kruger a une superficie de 19 000 kmÂČ.  Ce qui le diffĂ©rencie des autres parc Nationaux câest plus son anciennetĂ© et sa biodiversitĂ©. FondĂ© en 1826 le parc Kruger va changer plusieurs fois de visage. Avec des noms et des tailles diffĂ©rentes, le parc aura bientĂŽt traversĂ© deux siĂšcles !
Coté biodiversité
On y dĂ©nombre environs 50 espĂšces de poisson, 34 dâamphibien, 115 de reptile, 500 dâoiseaux et 150 de mammifĂšre. La biodiversitĂ© ne se rĂ©sume pas aux animaux, on y trouve aussi, au moins 200 sortes dâherbes, 400 dâarbres et dâarbustes et plus de 1000 autres espĂšces de plantes. On a du mal Ă sâimaginer quâon y a compter 20 000 espĂšces dâinsectes ! Un vĂ©ritable trĂ©sor !
On part ! Debout Ă 4h
On part donc pour 13 heures de safari. Lâobjectif est dâentrer dans le Parc dĂšs lâouverture Ă 5h30, attention les horaires varient en fonction des saisons, et de sortir au dernier moment. La fermeture est Ă Â 18h30 et rappelons c’est une zone transfrontaliĂšre, avec de l’immigration clandestines et du braconnage, il vaut mieux ne pas apporter de l’eau au moulin des gardes en Ă©tant en retard.Â
Nous allons faire ce safari en SelfDrive, câest-Ă -dire sans passer par un Guide local qui nous fait la visite avec cet Ă©norme 4×4 amĂ©nagĂ©, un game viewer. De toutes maniĂšres, pas besoin dâun tout terrain pour profiter du parc et on a Edouard pour les conseils et anecdotes !
Debout à 4 heures du matin, ça fait pique un peu les yeux, mais on est heureux de partir en safari ! Heureusement on avait déjà préparé les sacs la veille. Je vous mets ici la liste des indispensables :
- Beaucoup dâeau.
- De quoi grignoter (pas pour les animaux !).
- Une paire de jumelle (par personne).
- De quoi se protéger du soleil.
- Votre matériel photo, téléobjectif et de quoi le stabiliser (voir bean bag).
- La carte du parc.
- Des Guide sur les animaux.
- Passeport et stylo.
Bien sĂ»r, la liste nâest pas complĂšte mais avec ça vous ĂȘtes tranquilles.
On roule une heure environ en direction de Orpen Gate, le lever du soleil efface nos cernes, dĂ©colle nos yeux Ă©tire nos sourires ! On arrive au Gate un peu avant lâouverture, parfait, on sera les troisiĂšmes Ă entrer. Le garde vĂ©rifie notre coffre, nous donne un formulaire Ă remplir et on repart pour passer le second gate.
Le temps dâarriver Ă ce second gate, a peine 10 minutes, on a dĂ©jĂ aperçu des impalas, de gnous et quelques koudous !
LâarrĂȘt est rapide, on va Ă la rĂ©ception on rend le formulaire, on paie les 400 Rands par personne. Heureusement quâon a pris notre passeport, certains doivent justifier le numĂ©ro de passeport renseignĂ© sur leur formulaire.
Avant de partir en pleine nature, on fait le plein dâessence et de cafĂ©ine. Le pompiste nous lave aussi le par brise. Oui il y a bien des pompistes en Afrique du Sud, pas besoin de sortir de la voiture. Pensez Ă lui demander de nettoyer le par brise, vous allez passer la journĂ©e Ă regarder et Ă prendre des photos Ă travers !
On a dĂ©jĂ la carte du parc mais câest aussi Ă ce moment que vous pouvez en trouver une. Avoir une carte est indispensable car il nây a aucun rĂ©seau dans la majeure partie du parc. Vous pouvez aussi tĂ©lĂ©charger cette partie de la carte sur votre tĂ©lĂ©phone grĂące Ă google map. Vous pourrez la consulter mĂȘme sans rĂ©seau.
Le safari commence
Câest un plaisir intense et profond de rouler Ă 30 km/h sur une belle route lisse en laissant son regard parcourir la savane Ă la recherche dâune petite tĂȘte, un mouvement dâherbe ou bien un immense Ă©lĂ©phant !
Il ne faut pas attendre longtemps pour que Edouard commence Ă raconter anecdote aprĂšs anecdote tout ce quâil connait sur la nature qui nous entoure. Pourquoi ne pas rouler sur la bouse prĂ©sente sur la route, pourquoi les zĂšbres ont-ils parfois la queue coupĂ©e, oĂč et quand trouver les fĂ©lins, quâest ce quâun oiseau parasite, ectâŠ
Câest pour ça que la prĂ©sence dâun guide peut vraiment changer votre safari. Il peut vous aider Ă trouver les animaux camouflĂ©s Ă 100 mĂštres comme Ă 1 mĂštre mais quâil est, pour le commun des voyageurs, impossible de distinguer dans les branches ou dans les hautes herbes.
Les main Camps
AprĂšs 4h de safari, nous partons pour Satara, l’un des quelques main Camp du parc pour prendre un petit dĂ©jeuner, se dĂ©gourdir les jambes et passer aux toilettes.
Pour profiter de chaque moment et rester concentrĂ© sur lâhorizon Ă la recherche des animaux, les pauses sont indispensables. Personne ne peut apprĂ©cier de rester assis dans une voiture pendant 13 heures.
On reviendra dans ce Camp pour faire recharger la batterie de lâappareil photo et se reposer pendant le creux de la journĂ©e, vers 13h.
Un safari en selfdrive ça donne quoi ?
Le temps peut sembler long quand les animaux se font timides. L’attente ne fait que rendre lâexcitation encore plus intense quand on aperçoit au loin une tĂȘte sortir des hautes herbes ou que l’on tombe carrĂ©ment nez Ă nez avec un Ă©lĂ©phant restĂ© invisible jusque lĂ .
DĂšs que l’on voit une voiture arrĂȘtĂ©e sur le bord de la route, c’est qu’il y a un animal ! Quand il y a deux ou trois voitures, c’est un Big Fives ! C’est Ă dire l’un des 5 animaux mythiques de la savane. Les Big Fives Ă©taient les 5 animaux les plus dangereux Ă chasser. Maintenant ce sont les 5 animaux les plus difficile Ă photographier. Pour briller en sociĂ©tĂ© vous pourrez rajouter qu’il y a aussi les Ugly Five (les 5 moches) le facochĂšre, le gnou, le vautour, la hyĂšne et le marabou stork.
Les heures filent mais le bonheur dâĂȘtre entourĂ© de nature sauvage et de se sentir pleinement immergĂ© au cĆur de ce monde si parfaitement orchestrĂ© sâĂ©ternise.
La vie sauvage est la plus animĂ©e, au petit matin et au couchĂ© du soleil. Câest donc quand on doit se diriger vers la sortie que les animaux se font de plus en plus visibles. Le soleil qui lavait tout de sa chaude lumiĂšre blanche sâest apaisĂ© et dĂ©verse maintenant une lumiĂšre dorĂ©e qui recouvre tout autour de nous.
L’heure de la fermeture approche et on doit donc se diriger vers le Gate d’Orpen. Essayant d’apercevoir les dernier animaux, il est difficile de rĂ©sister Ă lâenvie de sâarrĂȘter pour en profiter encore. On est chanceux de croiser un troupeau d’Ă©lĂ©phant sur notre route. On passe surtout Ă cotĂ© d’un Ă©norme troupeau de Buffle, surement plus de 50, Ă a peine 300 mĂštres du gate. On passe le gate Ă 18h30 pile et le garde nous dit « Hey ! you were the first here to come and the last one to leave! » .Â
Les yeux piquent et les jambes sont lourdes (bizarrement) mais il y a le mĂȘme sourire bĂ©at plaquĂ© sur nos faces depuis le lever soleil.
Il est plus facile d’introduire ce sujet que de le conclure. Le safari est une expĂ©rience difficile Ă dĂ©crire, c’est Ă vivre.